Sous un pli bleu je t'envoyais, la tendresse de Bernard Dimey,
Tu trouvais que c'était joli, tu n'y as jamais rien compris,
Je t'envoyais des chansons de Brel, celles qui frappaient où le cœur se fêle,
Je pensais qu'elles pourraient peut-être, faire pousser un arbre au désert.
Je t'envoyais des fleurs séchées, de la lavande et des pensées,
Il n'y a pas d'amour heureux, disait Aragon amoureux,
J'écrivais tout et sans pudeur, je me déshabillais le cœur,
Je t'écris une dernière fois, c'est ma dernière chanson pour toi ...
Je ne t'écrirais plus, je n'en ai plus besoin,
Je ne t'écrirais plus, maintenant tout va bien,
Je ne t'écrirais plus, le calme est revenu, la tempête a cessé,
j'ai fini de t'aimer
Je te recopiais des poèmes, piqués à ce vieux fou d’Hugo.
Lui qui savait dire je t'aime, sans jamais avoir l'air idiot.
Je me servais d'Apollinaire, et de Rimbaud et de Verlaine,
Ce rêve étrange et pénétrant, moi aussi, je l'ai fait souvent.
Je ne t'écrirais plus, je n'en ai plus besoin,
Je ne t'écrirais plus, maintenant tout va bien,
Je ne t'écrirais plus, le calme est revenu, la tempête a cessé,
j'ai fini de t'aimer
omayma